Au début des années soixante-dix, Alice Burns, dix-sept ans, est admise à Bowdoin, Université du Maine. Cette jeune New-Yorkaise quitte un environnement familial résonnant d'incessantes disputes et inquiétudes. Elle découvre la vie universitaire grisante, ses fraternités étudiantes aux enjeux sportifs, des professeurs enthousiasmants, l'amour et ses déceptions. Sa rigueur et ses réels talents littéraires lui permettent de rejoindre, en 1973 à Dublin, le très fameux Trinity College. Dans cette fresque sans surprise de la vie universitaire américaine, Douglas Kennedy (Toutes ces grandes questions sans réponse, NB décembre 2016) dessine une héroïne à la perfection lassante. Exigeante et forte, elle s'investit avec courage et lucidité dans la dénonciation des maux qui minent les rapports estudiantins : racisme, antisémitisme, harcèlement, drogue. Sa conscience politique s'éveille avant et après l'élection de Nixon en 1972. Elle assume les tragiques révélations familiales. Le démarrage lent du roman, la précision, l'accumulation de détails de cette narration linéaire contée à la première personne freinent la dynamique et l'intérêt des aventures et interrogations existentielles d'Alice, dont le parcours se poursuivra dans les deux tomes suivants. (A.C. et A.Be.) (source : les-notes.fr)